Comparaison et paradigme

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2017

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  • 20.500.13089/kpla
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Catherine Fuchs, « Comparaison et paradigme », Signata


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L’article est consacré à l’étude des liens entre l’expression linguistique de la comparaison (en français) et les types de paradigme qu’elle met en œuvre.Le premier paragraphe propose un rapide tour d’horizon définitoire des deux notions de comparaison et de paradigme.L’étude présente ensuite la comparaison quantitative d’égalité et d’inégalité (en abrégé (in)égalité). Dans son fonctionnement canonique, le schéma d’(in)égalité est un schéma corrélatif (entre un adverbe de degré et que), qui permet de mesurer la quantité relative d’un « paramètre » prédicatif à propos de deux « comparandes ». Il est montré que ce type de comparaison s’appuie sur un paradigme extensionnel correspondant à une catégorie ontologique d’éléments homogènes. Mais le schéma peut aussi donner lieu à des usages détournés qui invalident la possibilité de quantification relative en instaurant une hétérogénéité entre les comparandes. Ces usages sont de deux types : ceux qui récusent l’existence d’un véritable comparant et ceux qui recourent à un comparant « parangon » ; les deux ont pour effet de construire le haut degré sur le paramètre et d’attribuer ce haut degré au comparé.Le paragraphe suivant s’attache à la comparaison qualitative de ressemblance, qui opère à l’aide d’un schéma non corrélatif comportant l’adverbe comme, dont la valeur de base est celle de manière. Cette comparaison peut être caractérisée, selon les cas, comme une comparaison simple ou comme une comparaison figurative. Comme la comparaison quantitative, la comparaison simple de ressemblance s’appuie sur un paradigme extensionnel correspondant à une catégorie ontologique d’éléments homogènes. En revanche, la comparaison figurative de ressemblance instaure en discours un paradigme intensionnel sur la base d’une propriété que vérifie par excellence un objet « paradigmatique », le parangon ; les comparandes relèvent alors nécessairement de catégories hétérogènes.En conclusion, il apparaît que sont à l’œuvre dans la langue deux grands types de comparaisons, corrélés respectivement à deux facettes de la notion de paradigme. D’une part, la comparaison quantitative d’(in)égalité (sauf usages détournés vers le haut degré) et la comparaison simple de ressemblance par similarité, qui confrontent des comparandes homogènes en prenant appui sur un paradigme appréhendé en extension (correspondant à une catégorisation pré-existante). D’autre part, les usages non canoniques du schéma d’(in)égalité détournés vers le haut degré, et la comparaison figurative de ressemblance par analogie, qui opèrent avec des comparandes hétérogènes en prenant appui sur un comparant paradigmatique (dont la propriété caractéristique permet d’instaurer en discours un paradigme abordé en intension). Chacune de ces deux facettes du paradigme mis en jeu par la comparaison entretient un rapport différent à la dimension syntagmatique.L’auteur met en avant les termes suivants : comparaison, paradigme extensionnel vs. intensionnel, parangon, (in)égalité, ressemblance par similarité vs par analogie.

The aim of this article is to determine what types of paradigm are involved in linguistic comparison (as expressed in French). The introductive section deals with various definitions of the two notions of comparison and paradigm. The core of the article is devoted to two types of comparison, namely quantitative comparison (equality and inequality) and similative comparison (a qualitative type of comparison) ; the latter being further subdivided into « simple » similative comparison (i.e. similarity) vs. « figurative » similative comparison (i.e. analogy). It is shown that quantitative comparison, as well as similarity, is based on an extensional paradigm corresponding to an ontological category of homogeneous elements ; whereas analogy, as well as non-canonical uses of quantitative comparison, operate with heterogeneous elements : the characteristic property of the paradigmatic element (paragon) selected as the standard of comparison, discursively sets up an intensional paradigm.The author puts forward the following words : comparison, extensional/intensional paradigm, paragon, (in)equality, similarity vs. analogy.

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