2018
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/kprr
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https://doi.org/10.4000/signata.1475
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Jean-Marie Klinkenberg, « Entre dépendance et autonomie. Pour une définition de l’écriture dans les sciences du langage et du sens », Signata
L’écriture connait un grand nombre de définitions, renvoyant à des conceptions distinctes du phénomène. Les définitions oscillent entre deux pôles : le pôle glossographiste, pour lequel la langue écrite n’est rien d’autre qu’un transcodage de la langue orale, et le pôle autonomiste, qui insiste sur le caractère de sémiotique spatiale de l’écriture. Cette opposition est bien connue, et a souvent été présentée de manière polémique. Il s’agit ici de mener une démarche épistémologique visant à tester la solidité des deux thèses en les poussant jusque dans leurs ultimes implications, aporétiques (la négation des spécificités spatiales de l’écriture dans le premier cas, la résorption de l’écriture dans le champ des sémiotiques de l’espace de l’autre). Le point d’achoppement de l’opposition est évidemment de savoir quelle place peut ou doit conserver la langue dans les définitions de l’écriture, et à quelles conditions ce maintien est possible. Cet examen critique débouchera sur une définition dialectique de l’écriture, formulée en termes sémiotiques et insistant sur son caractère de sémiotique spatiale mais où une place reste ménagée à la langue.