2009
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Michel Morel, « L’écriture dans ses métamorphoses : potentialités et pertinence de l'artifice de langue », Sillages critiques
La langue est le lieu crucial où se poursuit la lutte entre les deux versions de l’artifice : au sens négatif, la redondance maniériste et la redite du même ; au sens positif, l’invention aux limites du possible. L’article définit cinq régimes de langue chez cinq auteurs : John Lyly (la redondance), John Milton (la naissance de la diction poétique), Dylan Thomas (l’invention canonique), Gerald Manley Hopkins (l’inventivité transgressive) et James Joyce (le dépassement néologique de langue). Il esquisse une poétique de l’artifice autour des démarches de Keats, Hopkins, Mallarmé, poétique centrée sur l’idée que ce n’est que dans l’invention de langue que se rencontrent et coïncident l’effet langagier à son maximum exploratoire et l’effet herméneutique ou extraction inventive de la signifiance intrinsèque des mots. En ce sens, la force de l’artifice en matière d’écriture est de paradoxalement mettre en œuvre le donné canonique de langue de façon totalement individuante pour autant que cette pratique est quête des limites.