2009
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https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.1393
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Guillaume Fourcade, « Fausse extase et vrai fou : l'artifice revendiqué dans quelques poèmes de John Donne », Sillages critiques
Parce qu’il s’affiche comme relevant de l’illusion, l’artifice est conjointement dénonciation de celle-ci. Par sa fausseté affirmée, il produit sur lui-même un commentaire spéculaire sous-jacent qui trahit et annule la supercherie qu’il entend mettre en œuvre. Ce parcours du mensonge à l’aveu caractérise trois poèmes profanes de Donne au moins : « The Ecstasy », « The Triple Fool » et « The Canonization ». Cet article étudie comment, par leurs remarques auto-référentielles, ces poèmes invalident leur ambition initiale : offrir un discours cohérent et unifié sur l’amour ou en constituer le réceptacle génériquement stable. En niant explicitement leur prétention à l’unité, à laquelle ils substituent la fragmentation du sens et l’instabilité de leur genre, ces textes se mettent en scène comme leurres et pointent leur nature artificielle.