Fausse extase et vrai fou : l'artifice revendiqué dans quelques poèmes de John Donne

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2009

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  • 20.500.13089/kpxx
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Guillaume Fourcade, « Fausse extase et vrai fou : l'artifice revendiqué dans quelques poèmes de John Donne », Sillages critiques


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Résumé Fr En

Parce qu’il s’affiche comme relevant de l’illusion, l’artifice est conjointement dénonciation de celle-ci. Par sa fausseté affirmée, il produit sur lui-même un commentaire spéculaire sous-jacent qui trahit et annule la supercherie qu’il entend mettre en œuvre. Ce parcours du mensonge à l’aveu caractérise trois poèmes profanes de Donne au moins : « The Ecstasy », « The Triple Fool » et « The Canonization ». Cet article étudie comment, par leurs remarques auto-référentielles, ces poèmes invalident leur ambition initiale : offrir un discours cohérent et unifié sur l’amour ou en constituer le réceptacle génériquement stable. En niant explicitement leur prétention à l’unité, à laquelle ils substituent la fragmentation du sens et l’instabilité de leur genre, ces textes se mettent en scène comme leurres et pointent leur nature artificielle.

Because it flaunts its deceptiveness, any artificial object always simultaneously denounces it. By asserting itself as a fake, it comments upon itself in a self-reflexive way and betrays as well as cancels out the trick it intended to perform. Such a shift from deceit to confession can be traced in at least three of Donne’s love poems: “The Ecstasy”, “The Triple Fool” and “The Canonization”. This article studies how, through self-referential remarks, these poems call into question their intended purpose: enfolding as consistent and unified discourse on love or containing it in a generically stable literary form. By self-consciously sapping their quest for unity and by substituting instead the fragmentation of meaning and genre, these texts stage themselves as lies and thus point out their artificial quality.

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