2015
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https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.3918
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Paule Lévy, « Écriture et trauma dans “The Giant Wistaria” : Quand Charlotte Perkins Gilman revisite le gothique », Sillages critiques
Cet article se propose d’analyser les rapports entre écriture et trauma dans “The Giant Wistaria” de Charlotte Perkins Gilman, une nouvelle qui revisite l’un des topoi de la tradition gothique : la maison hantée.Gilman introduit avec humour un « trouble dans le genre », transformant l’histoire gothique en fable subversive sur la genèse de la nation américaine. Epousant la structure même du trauma, le texte oscille entre rupture et continuité, entre déni et réminiscence, entre développement et régression, faisant de la migration dans le Nouveau Monde non pas un déracinement radical et fécond mais une transplantation mortifère et grotesque de l’injustice et de l’arbitraire patriarcaux. D’un point de vue métafictionnel, l’histoire peut également se lire comme une tentative de la part d’une toute jeune auteure, de s’aménager sur la scène littéraire un espace discursif où elle puisse habiter en toute liberté. Mais sa « Maison d’écriture » reste hantée par l’ombre de ses prédécesseurs masculins et reléguée aux marges de la production littéraire.