Dissections in Phoebe Gloeckner’s A Child’s Life (1998, 2000)

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2020

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  • 20.500.13089/kq5e
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Résumé En Fr

Phoebe Gloeckner’s anatomical drawings and écorchés, her often blunt and jarring graphic narratives centered on abusive relations, are inevitably controversial; they fly in the face of feminist attacks on such representations as debasing to women and they complexify and redirect the debate about child sexuality. But A Child’s Life cannot be summed up in terms of exploitative objectification of women’s bodies, despite the depictions of scenes of abuse and self-abuse. Gloeckner creates characters, notably a semi-autobiographical persona, who assume very different, sometimes contradictory, roles and positions, and her insistent and minute lifting of the skin of (mainly female) bodies can be read as an empowering gesture of displacement and repositioning, one that, through repetitions and variations, redirected gazes, erotic or pornographic scenes, engages the reader/viewer in a very direct, embodied manner.

Les récits graphiques souvent crus et troublants de Phoebe Gloeckner, ses écorchés et ses planches anatomiques, n’ont pas toujours été bien reçus, leur auteure étant accusée de présenter une image dégradante des femmes et un point de vue équivoque sur la sexualité dans l’enfance et l’adolescence. Mais on ne peut se contenter de lire A Child’s Life comme une entreprise de réification ou d’exploitation de corps de femmes, malgré les mauvais traitements subis par Minnie, sa protagoniste d’inspiration autobiographique, et ses avatars. Les personnages créés par Gloeckner occupent des positions et des rôles variés et parfois contradictoires ; le dévoilement de corps principalement féminins, excoriés et offerts à notre regard, peut aussi être lu comme un geste puissant qui déplace et modifie des positions dont la stabilité n’est qu’apparente ; un geste qui, par le truchement de répétitions, variations, retours et circulation des regards, de scènes érotiques ou pornographiques, engage ses lectrices et lecteurs très directement, physiquement autant qu’émotionnellement.

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