2018
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https://doi.org/10.4000/socio-anthropologie.3219
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Franck Beuvier, « La malédiction du catéchiste », Socio-anthropologie
L’institution des catéchistes autochtones constituera le bras armé de l’évangélisation au Cameroun et dans les chefferies Bamiléké. Recrutés pour garnir les bancs de l’école chrétienne, enfants et adolescents représenteront pour les missionnaires les futurs cadres autochtones de l’Église nouvelle. Au début des années 1910, les premiers catéchistes forment une catégorie émergente qui, très vite, s’avère être le pivot de la vie chrétienne. Promus représentants de l’ordre religieux des blancs et médiateurs entre les populations et le missionnaire, ils se doivent de prêcher la doctrine en s’opposant aux mœurs et coutumes locales. La biographie du catéchiste Bernard Ngou sert ici de fil conducteur, et révèle en ces premiers temps un destin impossible : une vie guidée par un attachement aux préceptes chrétiens, et ponctuée par des circonstances insolites ou malheureuses, où le soupçon de sorcellerie n’est jamais désarmé. Ce chemin de croix qui domine le récit dessine un motif proprement Bamiléké de la persécution chrétienne.