Les expériences de la solitude en doctorat. Fondements et inégalités

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2015

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  • 20.500.13089/ksmc
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Marina Chao et al., « Les expériences de la solitude en doctorat. Fondements et inégalités », Socio-logos


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Cet article vise à identifier les facteurs qui contribuent aux expériences de solitude en doctorat de sciences humaines et sociales en France. La solitude est entendue ici comme une expérience subjective, distincte du seul isolement. Nous nous appuyons sur une enquête qualitative, par entretiens individuels et collectifs, auprès de doctorants exerçant dans diverses disciplines de sciences humaines et sociales. L’article montre que la solitude y constitue une épreuve socialement instituée, non seulement par la nature même de l’exercice, mais aussi par les formes institutionnelles d’encadrement et le statut du doctorat en France. Nous avons identifié trois univers rhétoriques de solitude, faisant respectivement jouer des dimensions existentielles, relationnelles et sociales. Un premier mode d’expérience de la solitude se loge dans le long face-à-soi du processus de recherche et de création : c’est alors la rhétorique du « temps » qui domine, face à l’enjeu de l’œuvre et de l’accomplissement. Une seconde expérience de solitude s’inscrit davantage dans le face aux autres et le difficile partage de son expérience ; elle se dévoile dans la prégnance d’une rhétorique des liens, sources de solitude avec les proches, les pairs ou le directeur de thèse. Une troisième expérience renvoie plutôt au rapport au « monde » et à la profonde ambiguïté, nourrie d’incertitude, du statut de doctorant : ce sont alors l’univers rhétorique de la « place » et du « sens » qui dominent, dans un enjeu de participation sociale. Dompter le temps, gérer les autres, trouver sa place : ces trois facettes de l’expérience doctorale se révèlent à la fois sources de tensions intimes et révélatrices d’inégalités sociales.

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