1984
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Philippe Jespers, « L’arc et le sang des chiens », Systèmes de pensée en Afrique noire
La mise à mort rituelle du chien, quand elle n’est pas prohibée (étant assimilée tantôt à un acte de sorcellerie, tantôt à un meurtre) occupe une place singulière dans le système sacrificiel. Ainsi, le chien est parfois sacrifié pendant les funérailles d’un guerrier ou d’un chasseur, après des ruptures d’interdit ou par de grandes sociétés d’initiation ou de chasseurs. Les Minyanka, loin d’en limiter l’usage à certains moments exceptionnels, pratiquent couramment cette forme de sacrifice dans les circonstances les plus diverses (naissance, mariage, initiation, funérailles, etc.) et pour des destinataires variés (ancêtres de lignage, puissances de brousse, etc.). La victime du sacrifice effectué par le fils aîné aux funérailles de son père est un chien, celui-ci étant traité comme une victime de guerre. Quel rapport y a-t-il entre cette mise à mort d’un chien et une assise territoriale à trouver, pour un nouveau mort, dans la terre des ancêtres ? Comment comprendre qu’un rite de séparation entre deux générations implique la mort sacrificielle d’un animal si proche de l’homme ?