1990
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Michel Izard, « De quelques paramètres de la souveraineté », Systèmes de pensée en Afrique noire
Le monarque du royaume mooga du Yatenga (Burkina Faso) est à la fois chef (naaba), roi (rima) et maître de la force (pangsoba), titres auxquels correspondent des concepts qui sont autant de paramètres de la souveraineté. A partir de certaines séquences des rituels royaux exécutés lors de l’articulation de deux règnes, on émet l’hypothèse que le pouvoir du naaba acquiert progressivement la force que détient le pangsoba par la médiation de la terre, le moment où il devient pangsoba correspondant à son passage du statut initial de naaba au statut final de rima. Au processus cumulatif d’acquisition de la force au cours du voyage d’intronisation fait pendant le processus dégressif qui accompagne la mort du roi. Ces trois paramètres de la souveraineté sont figurés par deux doublures du roi, sa fille aînée (pouvoir) et son fils aîné (force), et par son double, qui est un étalon (souveraineté). Il est établie une homologie entre la triade pouvoir/ autochtonie/ancestralité et la triade souveraineté/force/pouvoir.