Marcel Aymé, à contre-courant

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2013

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  • 20.500.13089/kwrv
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Strenae

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Résumé Fr En

Publiés dans les années trente, Les Contes du chat perché ont bouleversé fondamentalement la littérature de jeunesse de l’entre-deux-guerres et inauguré une relation nouvelle à l’enfant-lecteur. Marcel Aymé, non seulement a toujours refusé de s’adonner au « gros rire baveux » de la littérature enfantine de son époque, qui lui faisait horreur, mais ne se montre jamais ni moralisateur ni simpliste dans ses textes – tout son art consistant bien plutôt à inverser les rôles entre parents et enfants, animaux et humains, et à créer une ironie capable de perturber la lecture, tout en lui permettant d’échapper au didactisme ou à la tentation moralisante. Dans les Contes du chat perché, de conte en conte, ne cesse de s’affirmer la toute-puissance de l’imagination ludique, qui est tout à la fois celle de l’enfance et celle de l’écriture. Et ce au travers de confrontations sans cesse renouvelées entre imaginaire et réalité, au cœur d’un univers passablement déréglé, où les frontières entre réel et irréel s’abolissent et où les métamorphoses sont incessantes, que ce soit sous l’action du jeu ou sous celle de l’écriture – l’enfant dans le jeu et l’écrivain dans l’écriture s’affranchissant pareillement de tout principe de vraisemblance, de toute nécessité, ou plutôt créant leur propre nécessité.

Published in the thirties, Les Contes du chat perché fundamentally changed children's literature in the interwar period and ushered in a new rapport between the book with the child reader. Marcel Aymé not only always refused to indulge in the "big, slobbery laughter" in children's literature of his time, which he abhorred, but he also never revealed himself to be moralistic or simplistic in his texts—all of his art consisted, rather, in reversing parents-child roles, and animal-human roles, and in creating an irony capable of destabilizing the reading experience, while allowing escaping didacticism and the temptation to moralize. From story to story within Les Contes du chat perché, his playful imagination does not cease to assert its omnipotence; it is both an imagination of childhood and of writing. At the heart of a disordered universe where the borders of reality are abolished and metamorphosis is endless, across constantly changing conflicts between imagination and reality, the reading child and the writer, through his writing, can both free themselves from principles of verisimilitude, and any other necessity—or rather, they create their own necessity—either through the action of play or through that of writing.

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