2013
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https://doi.org/10.4000/tc.6834
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Isabelle Le Goff, « Cadavre et crémation », Techniques & culture
Le relatif désintérêt des archéologues contemporains pour les os incinérés est en partie lié au regard porté sur le cadavre durant le xix e siècle. Considéré comme encombrant, le corps mort se transforme en simples « cendres ». Sans support matériel, le défunt disparaît complètement. Si l’anthropologie a fini par s’emparer de cet objet d’étude « évanescent » au cours du xx e siècle, c’est la fouille des restes du bûcher (os et cendres) qui tire véritablement, ces dernières décennies, vers l’analyse de la combustion humaine. Elle conduit à la restitution des transformations techniques, sociales et rituelles du défunt. Les analyses archéologiques sont étroitement liées aux approches ethnoarchéologiques qui permettent de saisir les transformations techniques du cadavre. Au-delà des « cendres », apparait la réalité matérielle du cadavre et du défunt.