2014
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https://doi.org/10.4000/tc.7287
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Éric Vandendriessche, « Jeux de ficelle », Techniques & culture
Souvent évoquée dans les termes d’un « jeu de ficelle », la pratique qui consiste à réaliser des figures à partir d’une boucle de ficelle — par des opérations effectuées à l’aide des doigts, voire des dents, des poignets ou des pieds — a été documentée depuis la fin du xixe siècle dans diverses sociétés. Plusieurs corpus de jeux de ficelle ont notamment été collectés en Océanie et en Amérique dans les premières décennies du xxe siècle, sur la base d’une description des modalités de construction des différentes figures de ficelle observées (Rivers & Haddon ; etc.). Une nouvelle méthode d’analyse a été plus récemment élaborée par l’auteur, à partir de l’articulation de différents outils conceptuels (issus de l’ethnomathématique et de l’ethnolinguistique), de manière à mettre au jour à la fois des traits invariants et des traits distinctifs dans les processus de création des figures de ficelle, tant au sein de chacun des corpus culturels, que d’un corpus à un autre. Cette méthode est illustrée ici à travers la comparaison de deux corpus de jeux de ficelle provenant de deux sociétés culturellement contrastées : les Trobriandais de Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Guarani-Ñandeva du Chaco. Si ces deux corpus présentent de grandes similitudes de structure, ils se différencient très nettement dans les schèmes opératoires qui les caractérisent. Ce n’est pas dans la façon de créer de nouvelles figures à partir de configurations connues que les deux ensembles se distinguent, mais bien plutôt dans le choix de privilégier certaines opérations.