Jeux de ficelle

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2014

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  • 20.500.13089/l72y
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Résumé Fr En

Souvent évoquée dans les termes d’un « jeu de ficelle », la pratique qui consiste à réaliser des figures à partir d’une boucle de ficelle — par des opérations effectuées à l’aide des doigts, voire des dents, des poignets ou des pieds — a été documentée depuis la fin du xixe siècle dans diverses sociétés. Plusieurs corpus de jeux de ficelle ont notamment été collectés en Océanie et en Amérique dans les premières décennies du xxe siècle, sur la base d’une description des modalités de construction des différentes figures de ficelle observées (Rivers & Haddon ; etc.). Une nouvelle méthode d’analyse a été plus récemment élaborée par l’auteur, à partir de l’articulation de différents outils conceptuels (issus de l’ethnomathématique et de l’ethnolinguistique), de manière à mettre au jour à la fois des traits invariants et des traits distinctifs dans les processus de création des figures de ficelle, tant au sein de chacun des corpus culturels, que d’un corpus à un autre. Cette méthode est illustrée ici à travers la comparaison de deux corpus de jeux de ficelle provenant de deux sociétés culturellement contrastées : les Trobriandais de Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Guarani-Ñandeva du Chaco. Si ces deux corpus présentent de grandes similitudes de structure, ils se différencient très nettement dans les schèmes opératoires qui les caractérisent. Ce n’est pas dans la façon de créer de nouvelles figures à partir de configurations connues que les deux ensembles se distinguent, mais bien plutôt dans le choix de privilégier certaines opérations.

As a practice which consists in producing geometrical figures with a loop of string—using mostly fingers, and sometimes wrists, teeth or feet—string figure making has been observed in various societies since the late 19th century. In the first decades of the 20th century, several corpora of “string figures” have been collected, notably in Oceania and in the Americas, with a description of the processes involved in the making of the different string figures. More recently, a new analytical method — based on the intersection of different conceptual tools (borrowed from ethnomathematics and ethnolinguistics) — has been developed by the author, so as to shed some light on the common and distinctive features in the processes used in the creation of string figures, in each cultural corpus, as well as from one corpus to another. The relevance of this methodology is demonstrated through the comparison of two corpora of string figures collected in two geographically and culturally distant societies: the Trobrianders of Papua New Guinea and the Guarani-Ñandeva of the Paraguayan Chaco. Although these two corpora are very similar in structure, they differ significantly in their operational schemes. What sets them apart is not the way in which practitioners have created new figures, based on previously known configurations, but rather in the choices they opted for in using certain operations.

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