2007
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https://doi.org/10.4000/tem.61
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Hervé Flanquart et al., « Faire ou non confiance aux gestionnaires du risque ? », Territoire en mouvement
La confiance qu’inspirent aux individus soumis à un risque spatialisé les hommes et les institutions qui sont chargés de le gérer est un élément important pour analyser la vulnérabilité d’un territoire. Sa faiblesse, voire sa quasi absence, peuvent constituer un facteur aggravant pour le risque, qu’il soit naturel ou technologique. Une enquête par questionnaire et observations menée par une équipe de sociologues et géographes dans un village du nord de la France situé dans une zone industrialo-portuaire, et de ce fait entouré de sites industriels classés Seveso, a permis de sonder la confiance que les populations attribuent à des gestionnaires du risque aussi différents que les pompiers, la police, les industriels, les collectivités locales, etc. Les habitants du village, appartenant pour la plupart aux couches modestes et moyennes de la société, vivant en familles plutôt nombreuses, sont d’autant plus confiants envers les acteurs que ceux-ci leur apparaissent comme géographiquement proches, compétents et désintéressés. Pompiers, police et mairie occupent le haut du classement, l’Europe la dernière place. Par ailleurs, alors que dans la littérature sociologique les caractéristiques socio-démographiques comme la catégorie sociale, le genre, l’âge ou le niveau de diplôme sont souvent citées comme des variables fortement discriminantes pour ce qui est de la perception du risque et de sa gestion, elles le sont ici assez peu. Il est en fait plus pertinent, dans le cas de ce village soumis au risque technologique, de construire une typologie déconnectée de ces variables, où voisinent ceux qui ressentent une « confiance globale » envers l’ensemble des acteurs du risque, ceux qui se fient surtout aux « politiques », ceux qui ont confiance aux « spécialistes » (plus nombreux parmi les habitants