2014
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/l9be
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https://doi.org/10.4000/tem.2520
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Nicolas Raimbault et al., « Quelles places pour les activités logistiques dans la métropole parisienne ? », Territoire en mouvement
Les entrepôts logistiques comptent parmi les lieux-clés des systèmes productifs. Ils gèrent les nombreux flux matériels caractérisant l’économie « hyper-industrielle » (Veltz, 2000). Ils s’implantent en préférence dans les grandes métropoles, telles que celle de Paris. Au sein de cette région urbaine, quels sont les territoires précis de ces implantations ? Qu’est-ce que cette géographie indique quant aux ressorts de ces implantations entre dynamiques d’entreprises, projets urbains et processus de fragmentation métropolitaine ? Cet article cherche à dévoiler les systèmes territoriaux, entre régulations marchandes, politiques et sociales, permettant aux activités logistiques de trouver leur place dans la métropole.Une approche statistique et cartographique de la construction des entrepôts montre que cette dernière dessine une périurbanisation singulière, ne suivant pas strictement un processus de fragmentation urbaine. Á l’image de l’industrie, les implantations logistiques dessinent une géographie de « communes [fiscalement] riches de pauvres [habitants] ». Plusieurs trajectoires territoriales apparaissent depuis la dilution générale des entrepôts dans les aires urbaines à la concentration dans des communes au profil de « territoires servants » ou dans des communes semblant avoir mis en place une stratégie de développement économique autour de l’accueil de ces activités jusqu’à des territoires développés par diverses agences étatiques.Ainsi les logiques de gouvernance locale au cœur de ces territoires logistiques semblent hésiter entre logiques de relégation et de domination (des acteurs privés et/ou sectoriels vis-à-vis des acteurs publics territoriaux) et projets volontaires locaux de développement logistique. Ressort finalement une certaine indifférence métropolitaine vis-à-vis de ces lieux gérant les flux matériels dont la régulation territoriale est laissée à des systèmes locaux, peu propices à une problématisation de cette question comme un enjeu politique, un problème public.