2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1950-5698
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1954-4863
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/l9bs
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/tem.5343
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Stéphane Cartier, « L’urbanisme durable, utopie levantine ? », Territoire en mouvement
La frénésie spéculative menace les villes méditerranéennes. Beyrouth agrège vétusté de l’habitat, effondrements et menaces naturelles, mais aussi investissement architectural ostentatoire sans habitants. La vulnérabilité y est naturelle, économique et sociale. L’appropriation foncière renforce des inégalités immobilières séculaires et éloigne les habitants du centre-ville. La multiplication des tours luxueuses sans intégration urbaine propage un modèle urbain destructeur des ressources environnementales et dangereux pour la population. La puissance économique et politique des investisseurs oriente l’application clientéliste des règles d’urbanisme. L’immobilier est inadapté aux besoins des populations et aux contraintes physiques. Il n’offre ni sécurité aux habitants, ni garantie patrimoniale aux investisseurs. Ainsi, l’instabilité réglementaire minore l’application des codes parasismiques. Beyrouth illustre le décalage persistant entre évolution urbaine et démographie sur le littoral méditerranéen. Loger les habitants en sécurité appelle l’intégration des enjeux écologiques et sismiques dans la planification urbaine.