2021
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https://doi.org/10.4000/tem.7011
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Anthony Goreau-Ponceaud et al., « Jeux de placements des réfugiés sri-lankais en Inde du Sud », Territoire en mouvement
L’état de réfugié n’est pas seulement la conséquence du déplacement d’individus et de groupes, mais il se nourrit également de pratiques quotidiennes complexes pour vivre, construire des relations sociales, développer des réseaux et façonner des identités - en somme, prendre place. C’est à partir d’une ethnographie détaillée du camp de réfugiés de Keezhputhupattu, situé à quelques kilomètres de la ville de Pondichéry, que nous nous proposons d’analyser les usages et les tactiques, autrement dit les manières de « faire avec l’espace », des réfugiés sri-lankais. Cela nous permettra de nuancer la vision classique des camps comme espace d’exception proposée par Agamben et de réfléchir aux effets socio-spatiaux d’une triple dynamique de placement - le déplacement, l’emplacement et le replacement. Les mauvaises conditions de vie, l'insuffisance des allocations et les restrictions de mouvement rendent la vie dans les camps insupportable pour les réfugiés. Néanmoins, cette triple dynamique donne à voir des actes de résistance ordinaires qui permettent de transgresser les hégémonies quotidiennes et permet de penser au mieux leur appartenance à la ville, en somme, leur citadinité.