Le tourisme, une inquiétante évasion : Le tourisme international vu du Nord

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2019

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  • 20.500.13089/lbl0
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Téoros

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Marc Laplante, « Le tourisme, une inquiétante évasion : Le tourisme international vu du Nord », Téoros


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Sans en faire un polar, je veux reconstituer de façon alerte les cadres physiques et mentaux dans lesquels vivent la majorité des gens des sociétés riches, hyperindustrialisées, postmodernes, etc. Par la suite, je tracerai un portrait-robot des grandes et petites manœuvres de l’industrie internationale du loisir-tourisme. J’arriverai à comprendre – je l’espère – comment ces entreprises fabriquent et commercialisent des productions, des produits, des biens et des services capables de satisfaire plusieurs catégories de touristes diversement riches, instruits et jouissant de temps plus ou moins longs libérés d’obligations. Enfin, je poserai quelques questions troublantes : Quand on part en voyage d’agrément durant ses temps libres, est-ce qu’on sort vraiment de chez soi ? Est-ce qu’on sort vraiment de l’ordinaire ? Les autres touristes qu’on croise constamment sur les sites touristiques sont-ils vraiment des étrangers, des gens très différents de moi ? Les expériences proposées aux visiteurs sont-elles vraiment nouvelles ? Si les réponses à de telles questions sont négatives, il faudra accepter l’idée que le départ touristique est une évasion de la prison du quotidien. Et s’il s’agit d’une évasion, cela devrait inquiéter. Pourquoi ? Parce qu’une telle évasion ne soulage pas des maux qui l’ont provoquée, au-delà d’un bref moment de relaxation lié au décrochage de l’horloge des obligations ; parce qu’elle risque de s’étendre dans le temps comme dans l’espace 

Without being overly melodramatic, I want to sound an alarm in reconstructing the physical and mental frameworks in which the majority of people in rich, hyper-industrialized, postmodern societies live. I then will outline the big and small maneuvers of the international leisure-tourism industry. In so doing, I will come to understand - I hope - how these companies manufacture and market productions, products, goods, and services capable of satisfying several categories of tourists who are, to varying degrees, wealthy and educated and who enjoy more or less lengthy periods of time free of obligations. Finally, I will ask some troubling questions: When people go on a pleasure trip in their spare time, do they really leave home? Do they actually escape ordinary life? Are the other tourists whom they constantly come across on tourist sites really foreigners, people very different from themselves? Are the experiences offered to visitors really new? If the answers to such questions are negative, one must accept the idea that a tourist departure serves as an escape from the prison of everyday life. And if it is an escape, this should be a cause for concern. How so? Because such an escape does not relieve the ills that caused it, beyond a brief moment of relaxation linked to the unhooking of the clock of obligations, for this futile escape may well stretch ever onward in time as well as in space.

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