2011
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Gérard Lenclud, « L’acte de mentir », Terrain
L’homme ment comme il respire, c’est-à-dire comme il parle. Faudrait-il donc parler pour mentir ? Non, on peut mentir par omission, bouche cousue. Toutefois, la créature menteuse doit disposer des capacités mentales inséparables de la faculté de langage. Les animaux trompent, les hommes mentent. Le mensonge est un exploit cognitif, à l’échelle de l’évolution. Tous les mensonges sont-ils équivalents et, à ce titre, également condamnables ? Non, il convient de faire la différence entre mensonge et bobard. On laissera à Milan Kundera le soin d’illustrer ce point de vue, contraire au diktat kantien.