2012
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https://doi.org/10.4000/terrain.14871
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Warren Boutcher, « L’objet livre à l’aube de l’époque moderne », Terrain
Cet article s’empare de l’objet livre afin d’envisager ce à quoi pourrait ressembler une anthropologie historique des artéfacts littéraires. Pour cela, nous appliquons la théorie du « réseau de l’art » développée par Alfred Gell à l’analyse des actions et des relations sociales médiatisées par les livres. Le point clé de cette analyse est la reconstitution des calculs d’abductions utilisés par les acteurs et les participants-observateurs dans diverses cultures et périodes. Deux exemples de la fin de la Renaissance sont analysés en détail : la description par Michel de Montaigne des fortunes de la Theologia Naturalis de Raymond Sebond, et la description par Francis Bacon des destinées du Basilikon Doron du roi Jacques VI d’Écosse et Ier d’Angleterre. Ces exemples montrent que les livres peuvent matérialiser toutes sortes d’actions, depuis la prévention des maladies mentales jusqu’à l’entrée d’un monarque en son royaume.