2015
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https://doi.org/10.4000/terrain.15561
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Morgan Meyer, « Bricoler le vivant dans des garages », Terrain
La « biologie de garage » suscite des interprétations variées. D’un côté, on s’inquiète face aux risques potentiels (bioterrorisme, contamination, fabrication de virus). De l’autre, elle permettrait de rendre la science plus démocratique et citoyenne. La comparaison fréquente avec Steve Jobs suggère même un fort potentiel économique. Le garage symbolise donc la liberté de penser de façon non conventionnelle, en dehors de contraintes économiques, politiques, académiques et institutionnelles. En même temps, un garage qui n’est pas surveillé, sécurisé ni contrôlé est vu comme un lieu propice au bioterrorisme. La comparaison entre le bioterroriste fabriquant un virus et le génie innovant nous permet de distinguer deux types de viralité : une viralité due à des « petits êtres » difficiles à confiner et à rendre visibles, et une viralité produisant des « grands êtres » singularisés et très visibles. La différence entre ces deux types de viralité est d’ordre sémantique, ontologique et institutionnel.