Trafics citoyens aux marges de l’État

Fiche du document

Date

2019

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/ldm8
Source

Terrain

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5450

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0760-5668

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/lech

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/terrain.17909

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/


Résumé Fr En

Au cours des dernières années, les Warao – population amérindienne du delta de l’Orénoque au Venezuela – ont pris part à de nombreux trafics illégaux, revendant sur le marché noir des produits alimentaires et du carburant subventionnés. Cet article défend l’idée que, dans le contexte de l’effondrement économique du Venezuela et de la crise politique du régime au pouvoir, c’est paradoxalement par ce biais que ces Amérindiens considèrent bénéficier pleinement de leurs droits de citoyens vénézuéliens : les trafics représentent en effet le seul moyen qui leur reste de recevoir leur part de la richesse nationale (la rente pétrolière). Certes généralisés et légitimes aux yeux de ceux et celles qui y participent, ces trafics sont aussi très risqués, d’autant plus que l’État est aujourd’hui source d’une incertitude accrue. L’implication des Warao dans ces activités varie notamment en fonction de leurs compétences et de leurs réseaux et ils ne se départissent jamais d’une méfiance active.

In recent years, the Warao —an Amerindian population of the Orinoco Delta in Venezuela— have taken part in illegal trafficking, selling subsidised alimentary products and fuel on the black market. The paper argues that, in the context of Venezuela’s economic collapse and political crisis of the regime in power, it is paradoxically through such trafficking that the Warao judge that they can best enjoy their rights as Venezuelan citizens: trafficking represents the only remaining means of receiving their part of national wealth (oil rent). Trafficking, generalized and legitimate in the eyes of those who take part in it, is also dangerous, especially given the increased uncertainty induced by the state nowadays. The involvement of the Warao in those activities varies according to their skills and networks, and they sustain an active posture of mistrust.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets