2021
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Dominique BRANCHER, « Éloge de l’herbe folle », Terrain
De la réécriture d’Ovide et Lucien par les humanistes puis les auteurs libertins du xviie siècle jusqu’à Ludvig Holberg, la mise en scène des ébats entre hommes et plantes privilégie des pratiques sexuelles jugées illicites (viol et homosexualité). Elles seules semblent susceptibles de traduire le bouleversement de l’ordre théologico- moral par le coït végétal : par le mélange scandaleux des espèces qu’il implique, par l’expérimentation de plaisirs hybrides où le sexe s’affranchit du projet reproducteur, enfin par une érobotanique qui, à couvert d’explorations fictionnelles, restitue aux plantes une forme de sexualité qui leur était contestée depuis Aristote.