2016
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/lelx
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https://doi.org/10.4000/teth.746
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Vincenzo Cicchelli, « Comment enquête-t-on sur la socialisation cosmopolite ? », Terrains/Théories
Alors qu’on ne compte plus les travaux consacrés au cosmopolitisme, la littérature sociologique ne s’intéresse que depuis peu aux formes ordinaires, banales de l’expérience vécue de la société globale. Cet article voudrait combler cette lacune, en proposant une approche fondée sur la socialisation cosmopolite. Cette dernière est entendue plutôt comme un processus long, sinueux, voire réversible – parfois même contradictoire et non cohérent – d’acquisition éventuelle d’un esprit par des contacts et/ou rencontres – imaginés, virtuels ou réels – avec l’altérité que comme le déploiement d’une disposition ou la mise en acte d’une propriété. Le processus réflexif de construction d’un rapport à l’altérité se compose de quatre figures majeures, distinguées ici dans un but analytique. Nous les avons nommées : cosmo-esthétique, cosmo-culturaliste, cosmo-éthique et cosmo-politique. Construites à partir de la lecture de travaux portant sur le cosmopolitisme ordinaire, banal, quotidien, ces quatre figures voudraient comprendre les mécanismes par lesquels les individus produisent ou non des discours universalistes, mobilisent ou non des répertoires cosmopolites, participent ou non à l’élaboration de cultures et imaginaires transnationaux dans les différents domaines de l’esthétique, de la culture, de l’éthique et de la politique.