2021
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/lem5
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https://doi.org/10.4000/teth.3135
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David Hamou, « Grandeur et misère du municipalisme », Terrains/Théories
Cet article étudie l’expérience municipaliste de Barcelone en Commun (Barcelona en Comú) entre 2015 et 2019, en la ramenant à l’horizon politique du communalisme. À la différence de ce dernier, le municipalisme espagnol ne vise pas à créer de nouvelles institutions, mais plutôt à subvertir les institutions existantes de l’intérieur, en dépassant la démocratie strictement représentative et la professionnalisation de la politique. L’article propose alors une analyse sociologique de la transformation des institutions, attentive aux changements aussi bien qu’aux inerties. Le principal obstacle à cette transformation est la propre structure souveraine et étatique des institutions municipales, qui freine toute métamorphose radicale. Créer une nouvelle dynamique entre ceux qui sont entrés dans l’institution et ceux qui sont restés en dehors (mouvements sociaux), sans pour autant neutraliser leurs conflits, apparaît alors comme le seul moyen de disperser le pouvoir de décision et de surmonter l’inertie de la politique municipale. Au-delà du pari électoral, le municipalisme comme alternative se trouve alors redéfini comme un projet politique ayant pour objectif de « communaliser » la municipalité, en construisant une véritable sphère publique non-étatique.