Observation d’une Venise confinée. Le tourisme, pharmakon vénitien, à la fois remède unique, poison addictif et bouc émissaire

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2021

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  • 20.500.13089/lgx8
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Prosper Wanner, « Observation d’une Venise confinée. Le tourisme, pharmakon vénitien, à la fois remède unique, poison addictif et bouc émissaire », Mondes du tourisme


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Venise a été l’une des premières villes en Europe à être confinée. L’article propose d’observer ce moment unique de « hors tourisme » sous l’angle de la pharmacologie. La notion de pharmakon est empruntée au philosophe Bernard Stiegler comme outil d’analyse du tourisme à partir de son ambivalence, à la fois remède, poison et bouc émissaire. L’observation in situ des cent jours du premier confinement porte sur des lieux, des personnes et des récits qui sont (re)devenus visibles : la nature, les mendicanti (mendiants), les pendolari (navetteurs) et l’espace public. Les effets du surtourisme ayant disparu, ce hors tourisme va rendre manifeste des causes de la forte dépendance de Venise au tourisme jusque-là peu discutées, comme le marché foncier, les discriminations tarifaires et l’intermédiation touristique. Ces observations interrogent sous un nouvel angle le récit d’un surtourisme dont les mordi fuggi (ceux qui mordent et s’enfuient) seraient la principale cause et que la ville souhaite limiter à travers l’instauration d’une taxe d’entrée à la ville.

Venice was one of the first cities in Europe to be in lockdown. The article proposes to observe this unique moment “out of tourism” from the angle of pharmacology. The concept of pharmakon is borrowed from the philosopher Bernard Stiegler as a tool for analysing tourism from its ambivalence, at once a remedy, poison and scapegoat. The in-situ observation of the one hundred days of the first lockdown relates to places, people and stories that have become visible: nature, mendicanti (beggars), pendolari (commuters) and public space. As the effects of over-tourism disappeared, this moment out of tourism made manifest the causes of Venice’s heavy dependence on tourism, until then little discussed, such as the property market, tariff discrimination and tourism intermediation. These observations offer a different perspective on an over-tourism whose mordi fuggi (those who “bite and run”) would be the main cause and which the city wishes to limit through the introduction of a city entrance tax.

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