2012
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Anne-Christine Trémon, « Diasporicité et problématique diasporique : réflexions à partir du cas chinois », Tracés
Partant des débats sur l’applicabilité de la notion de diaspora dans le cas chinois, cet article défend son usage comme catégorie analytique. Dans la perspective d’une anthropologie globale qui s’efforce de rendre compte de la variabilité des échelles temporelles et spatiales, il s’agit d’interroger les conditions de possibilité pour qu’une population puisse être caractérisée comme diasporique, et de déployer une optique diachronique qui puisse restituer les modalités d’entretien de la « diasporicité ». Plutôt que de trancher a priori en faveur de l’un ou l’autre paradigme, « centré » ou « décentré », de la diaspora, l’auteure propose de raisonner en termes de « problématique diasporique ». Celle-ci se situe dans la tension entre le maintien, dans et malgré la dispersion, d’une identification de ses membres à un collectif originaire, et la distanciation vis-à-vis de celui-ci par la localisation de leurs appartenances dans les destinations d’accueil. Une « problématique diasporique » spécifique au cas chinois est ensuite isolée à partir de la consultation de la littérature historique à focale élargie consacrée aux migrations chinoises. Cette problématique peut être affinée par sa mise à l’épreuve du terrain. À partir de ses recherches en cours dans un village d’émigration du delta des Perles, l’auteure montre que dans le cas sud-chinois, c’est le lien lignager à la localité d’origine qui constitue le matériau empiriquement observable où se cristallise cette problématique. Il constitue également le fil conducteur de l’enquête ethnographique.