Le capitalisme a-t-il une date de naissance ?

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2019

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  • 20.500.13089/li4r
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Quentin Ravelli, « Le capitalisme a-t-il une date de naissance ? », Tracés


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Résumé Fr En

Les théories de l’origine du capitalisme sont nombreuses et souvent inconciliables. De la révolution industrielle aux marchands assyriens, en passant par les enclosures anglaises et l’ascèse protestante, le point de départ de ce système économique semble insaisissable. Comment écrire correctement le début d’une histoire qui n’a pas encore de fin ? Comment penser une époque dont l’observateur fait partie et dont l’effondrement, toujours menaçant, n’est pas prévisible ? Dans cet article, en remontant le temps d’une origine à l’autre, on présentera un panorama des principales représentations et de leurs critiques, pour montrer les limites d’une recherche de la cause originelle. À la place, c’est la cohérence interne des explications qui s’impose, et en particulier leur capacité à penser l’origine à partir de la fin. Le contexte historique d’énonciation des théories et les différentes manières de penser l’avenir du capitalisme – la croissance infinie, la catastrophe, la révolution consciente – conduisent à prendre en compte des fictions utiles dans le raisonnement historique. Loin des récits qui prétendent éliminer l’anachronisme, elles permettent d’éclairer le passé par l’avenir.

There are many theories concerning the origins of capitalism, and these often conflict with one another. From the industrial revolution to Assyrian merchants, from the enclosures in England to Protestant asceticism, the starting point of this economic system is somewhat elusive. How can we write the beginning of a story that doesn’t yet have an end? How can we conceive of an era to which the observer belongs, and whose collapse, though a constant threat, is not predictable? This article goes back in time to present a panorama of the main representations of the origins of capitalism, and show the limitations of any search for the original trigger. Instead, the internal coherence of explanations becomes the criterion, and in particular the capacity to tie the beginning to the end. The historical context of these theories and the different conceptions of the future of capitalism – infinite growth, catastrophe, revolution –prompt us to consider the role of useful fictions in historical reasoning. Far from narratives that purport to eliminate anachronisms, they allow the future to shed light on the past.

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