2019
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https://doi.org/10.4000/traces.9372
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Quentin Ravelli, « Le capitalisme a-t-il une date de naissance ? », Tracés
Les théories de l’origine du capitalisme sont nombreuses et souvent inconciliables. De la révolution industrielle aux marchands assyriens, en passant par les enclosures anglaises et l’ascèse protestante, le point de départ de ce système économique semble insaisissable. Comment écrire correctement le début d’une histoire qui n’a pas encore de fin ? Comment penser une époque dont l’observateur fait partie et dont l’effondrement, toujours menaçant, n’est pas prévisible ? Dans cet article, en remontant le temps d’une origine à l’autre, on présentera un panorama des principales représentations et de leurs critiques, pour montrer les limites d’une recherche de la cause originelle. À la place, c’est la cohérence interne des explications qui s’impose, et en particulier leur capacité à penser l’origine à partir de la fin. Le contexte historique d’énonciation des théories et les différentes manières de penser l’avenir du capitalisme – la croissance infinie, la catastrophe, la révolution consciente – conduisent à prendre en compte des fictions utiles dans le raisonnement historique. Loin des récits qui prétendent éliminer l’anachronisme, elles permettent d’éclairer le passé par l’avenir.