2007
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1778-3887
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/ljxr
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/trans.104
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Camilo Bogoya, « La literatura y su función crítica », TRANS-
Cet article cherche à éclaircir le problème de l’utilité de la littérature à partir de quelques réflexions qui rendent palpable la tension entre l’inutilité et la revendication des lettres à l’intérieur de l’histoire et de la culture. La première partie tente de mettre en perspective la relation entre l’imagination et l’utilité littéraire, ainsi que de faire dialoguer trois auteurs : P.B.Shelley, qui veut démontrer la puissance de l’imagination par le biais de son opposition avec la raison ; Baudelaire, chez qui l’imagination a pour but d’installer une conscience critique ; et Carlos Fuentes, selon lequel « Dans la littérature, le nom de la connaissance est imagination ». Dans la deuxième partie, nous explorons la défense du roman entreprise par Sábato, Kundera et Carpentier, en essayant de montrer la persistance de l’opposition entre raison et imagination établie par Shelley. Á la défense de la poésie et du roman, nous ajoutons la position de Pascal Quignard qui envisage l’utilité de la littérature en tant que concurrence et négation de l’histoire, mais aussi comme source d’une critique ouverte de la culture à partir d’une position marginale.