2010
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https://doi.org/10.4000/transalpina.2644
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Chiara Piola Caselli, « La tradition littéraire au sein du débat entre Borgese et Papini (1903-1934) », Transalpina
Cette étude vise à reconstruire le débat entre Giuseppe Antonio Borgese et Giovanni Papini à travers leur correspondance (1903-1934) en reconnaissant dans le néo-classicisme de l’un et le romantisme de l’autre le fondement de leurs interprétations divergentes de la tradition nationale et de la littérature contemporaine. À partir du débat figurant dans les revues (1903-1905) et de la comparaison entre Storia della critica romantica et Il romanticismo italiano non esiste émerge, en effet, une évaluation opposée du romantisme italien : heureusement inexistant pour Borgese et malheureusement inexistant pour Papini. Le néo-classicisme de Borgese se présente comme une solution à l’échec des expériences néo-romantiques (c’est-à-dire avant-gardistes) à travers la restauration de la véritable tradition italienne : latine, classique (mais pas « alexandrine ») et catholique. Dans la révolution romantique, Papini entrevoit par contre la possibilité d’une libération de la tradition nationale. L’adhésion à une tradition toscane “positive” et antimoderne ne s’éloigne pas de son projet originaire de réforme de l’esprit italien. Après sa conversion, Papini joint la tradition toscane au catholicisme radical. Son véritable revirement “césariste” a lieu peu avant la lettre de 1934. En effet, jusqu’au traité du Latran, il considère le fascisme uniquement comme un moyen pour rétablir l’ordre et l’autorité. Dans la « lettera americana », qui met idéalement fin à leur correspondance, Borgese trace le bilan des trente dernières années de vie politique et littéraire de Papini : intellectuel du régime et pourtant à l’écart de la scène culturelle italienne.