Histoire des migrations et ethnicité à partir d’une réflexion en Asie du Sud-Est

Fiche du document

Date

2010

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/lm4k
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1775-397X

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1950-1684

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/lm1j

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/transcontinentales.68

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved




Citer ce document

Jacques Ivanoff, « Histoire des migrations et ethnicité à partir d’une réflexion en Asie du Sud-Est », Transcontinentales


Partage / Export

Résumé Fr En

Les mouvements multiformes de populations en Asie du Sud-Est, sont le résultat de guerres, de tracés de frontières, de conflits ethniques… Réfugiés, immigrés (légaux et illégaux) ou déplacés, on ne compte plus les problèmes des États de la région pour gérer les flux de populations, notamment transfrontaliers. Ces derniers, de plus en plus importants, résultent de la conjonction de plusieurs facteurs, notamment l’ouverture des pays au commerce, la volonté de « régionaliser » l’Asie du Sud-Est et les déséquilibres économiques entre les pays. Pourquoi et comment les frontières modernes facilitent ces mouvements de populations, de quelques milliers de nomades vivant sur les frontières de plusieurs pays à des millions de travailleurs illégaux venus chercher un avenir dans un pays d’accueil. Par exemple, en dépit de l’imposition de règles administratives de plus en plus contraignantes, la porosité des frontières et les réseaux multiséculaires de certaines régions permettent une « inflation » des mouvements de populations. En trente ans, le nombre de réfugiés et de travailleurs immigrés dans le sud de la Thaïlande est passé de quelques centaines de milliers à plusieurs millions. La question des minorités se pose moins en termes de chiffres que d’identité. Les États-nations de la région n’arrivent pas à intégrer leurs populations frontalières. Les questions essentielles – qui est citoyen de tel ou tel pays et selon quels critères – sont loin d’être résolues. Les agences nationales et les Ong ont mis en œuvre des moyens pour gérer le flux et l’ambiguïté délibérément maintenue par les gouvernements sur des statuts des réfugiés et des travailleurs illégaux pour contrôler, selon leurs besoins, ces millions de personnes. Quels sont les facteurs déterminants qui entraînent ces déplacés vers des rêves souvent illusoires et dans des filières de plus en plus internationales ? Comment ces populations des frontières se développent-elles, construisent-elles de nouveaux espaces « pionniers », de nouvelles identités ou de nouvelles pratiques sociales à travers toute l’Asie du Sud-Est ? Car, le phénomène de la « birmanisation » du sud de la Thaïlande et l’extension des réseaux des trafics ne sont pas uniques à cette région et peuvent être comparés à d’autres situations similaires observées ailleurs. Existe-t-il une structure commune contemporaine à ces déplacements ?

Wars, shifting borders, ethnic conflicts and other factors all cause multiform population movements in South-East Asia. Refugees, immigrants (legal and illegal) and displaced persons are only a few of the problems this region faces when managing population flows, especially across borders. These growing cross-border movements are linked to several factors, including the opening up to trade, the desire to “regionalise” South-East Asia and economic differences between countries. How and why do modern borders encourage population movements – from the thousands of nomads living in border areas to the millions of illegal workers seeking new futures in host countries? For example, despite increasingly strict administrative rules, some regions’ porous borders and ancient networks have led to “inflationary” population movements. Thus, the number of refugees and immigrant workers in southern Thailand has jumped from several hundred thousand to several million in 30 years. Minority groups are no longer merely an issue because of their number, but also because of their identity. Nation states in the region are unable to integrate border populations. Fundamental questions – who is a citizen of what country and based on which criteria – remain unanswered. National agencies and NGOs have implemented measures to manage both these flows and governments’ ambiguous approaches towards refugees and illegal workers, which allow them to control millions of people to satisfy their own needs. What leads displaced people towards what are often illusory dreams and increasingly international networks? How do border populations develop, build “pioneering” areas, take on new identities and adopt new social practices in South-East Asia? The “Burma-isation” of southern Thailand and widening trafficking networks are not unique to this region, and can be compared to similar situations observed elsewhere. Are these movements characterised by a common contemporary structure?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines