2020
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Victor A. Stoichita, « Affordance to Kill: Sound Agency and Auditory Experiences of a Norwegian Terrorist and American Soldiers in Iraq and Afghanistan », Transposition
Durant les guerres en Irak et Afghanistan, certains soldats états-uniens écoutaient régulièrement de la musique pour « se motiver » avant de partir en mission. Les études existantes montrent que leurs choix s’orientaient principalement vers deux genres : le « gangsta » rap et le heavy metal. À un autre extrême de la violence armée, le terroriste norvégien Anders Behring Breivik affirmait avoir fréquemment écouté de la musique pour préparer son massacre de 2011. Ses choix musicaux étaient radicalement différents de ceux des soldats états-uniens. Néanmoins, ses musiques comme celles des soldats avaient été fréquemment associées à des scènes de violence dans l’industrie des films et des jeux vidéo. Cet article interroge la manière dont ces musiques purent s’avérer « fonctionnelles » pour motiver leurs auditeurs en vue de la confrontation. La comparaison proposée requiert de dépasser le constat que les médias grand public interagissent avec les imaginaires individuels de la violence. L’hypothèse envisagée ici est que les différences entre les choix musicaux du terroriste et ceux des soldats reflètent un contraste plus profond dans leurs manières d’envisager la confrontation. Les cas de « motivation » ici étudiés conduisent aussi à une discussion plus large de la qualité d’agent dont certains auditeurs investissent certaines des musiques qu’ils écoutent.