The American Presidency and the 25th Amendment in Contemporary TV Series: Fiction, Reality, and the Warped Mirrors of the Post-9/11 Zeitgeist

Résumé En Fr

This article analyzes how recent TV series (1999-2010) have staged the American Presidency in a form of “revolving door” between fiction and reality, and how all stage a crisis allowing a vice-president to become president. While highlighting the contrasts in representations staged by series as diverse as 24, The West Wing, Commander-In-Chief, Heroes or Battlestar Galactica, this study will examine whether scripts that imagine “alternative” presidents empower us, as viewers, through projection and identification, preparing the collective subconscious for long-delayed progress and change, or whether the systematic casting of a central presidential figure simply reinforces the institution of the presidency itself. It will also question viewing in time: since History continues to unfold (or to repeat itself) after the series themselves have come to an end, is it not the case that the gap between the original viewing and a later viewing creates a “time warp” of sorts? More ironically still, is it not unavoidable that an opus that represents the Oval Office as a place of noble civics and virtuous political drama like The West Wing has become outdated compared to those series that most warp time, space, and our worldview, because fiction centering on distrust and paranoia, like 24, Battlestar Galactica, and even Heroes, better translates the post-9/11 zeitgeist?

Cet article analyse comment les séries télévisées récentes (1999–2010) mettent en scène la présidence américaine dans une forme de « porte tournante » entre la fiction et la réalité, et comment toutes les séries représentent une crise qui permet au vice-président de devenir président. Tout en soulignant les différences entre les représentations mises en scène par des séries aussi diverses que 24, The West Wing, Commander-In-Chief, Heroes, ou Battlestar Galactica, cette étude se demandera si les scénarios qui imaginent des présidents « alternatifs » nous donnent le pouvoir, en tant que spectateurs, à travers la projection et l’identification, de préparer l’inconscient collectif à un progrès qui tarde et à un changement, ou si la distribution systématique du rôle d’une figure présidentielle centrale renforce tout simplement l’institution de la présidence en soi. Il sera aussi question de voir dans le temps : comment l’Histoire continue à se dérouler (ou se répéter) après que les séries ont pris fin individuellement. N’est-il pas vrai que l’écart entre ce que nous regardons pour la première fois et ce que nous regardons plus tard produit une sorte de « faille spatio-temporelle » ? Encore plus ironiquement, n’est-il pas inévitable qu’une œuvre qui représente le bureau ovale comme le lieu d’une vie civique noble et des drames politiques vertueux comme The West Wing est dépassée en comparaison avec les séries qui déforment le temps, l’espace et notre vision du monde, puisque des fictions axées sur la méfiance et la paranoïa, comme 24, Battlestar Galactica et même Heroes, traduisent mieux le zeitgeist de l’ère post-11 septembre ?