2012
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/lpiz
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https://doi.org/10.4000/tvseries.1348
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Natalie Depraz et al., « Figures de la mobilité dans la série télévisée Dr. House et dans le service d’urgence médicale ERIC : Étude comparative de phénoménologie appliquée », TV/Series
La démarche claudicante de House liée à la paralysie de sa jambe rend ses déplacements à l’hôpital ou à l’extérieur toujours difficiles voire improbables. La mobilité du personnage passe à d’autres niveaux, dans l’expressivité de ses yeux et des traits de son visage, dans les accélérations soudaines de son activité mentale pour découvrir la cause d’une maladie, dans sa capacité d’implication relationnelle à distance. Toujours en éveil, surtout lorsqu’il reste immobile, allongé par terre dans son bureau ou assis à jouer avec sa balle, House est un personnage emblématique de l’interrogation en mouvement. Dans Dr. House, chaque épisode peut être vu en grande partie de façon autonome, à l’image de l’unicité du personnage lui-même, ce qui permet de mettre en évidence un mode de relation du spectateur au genre « série télévisée » qui n’implique pas nécessairement une attitude addictive. Pour mettre en relief de façon plus précise les facettes singulières de la mobilité de House, il nous a paru intéressant de proposer une comparaison avec une équipe mobile d’urgence psychiatrique à propos de laquelle nous avons déjà eu l’occasion de dégager trois figures de mobilité : déplacement, mobilisation, créativité. Ce détour nous permettra, au fil de ces figures, de mettre mieux en lumière l’inventivité déplacée de House et sa contribution à un format de série télévisée caractérisé par la validité de chaque épisode, jusqu’à faire émerger depuis la série télévisée, en retour, un mode de mobilité non-identifié dans notre élaboration théorique, à savoir la sortie vertueuse du cadre comme espace d’invention thérapeutique.