2020
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https://doi.org/10.52497/viatica7
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Frank Estelmann, « Le démon du politique : Positions et interventions dans les récits de voyage en Afrique noire d’André Gide, d’Albert Londres et de Michel Leiris », Viatica
Les trois auteurs et voyageurs étudiés dans cet article (Albert Londres, André Gide, Michel Leiris) ont prêté leurs voix à l’anticolonialisme. Ils ont critiqué les effets du colonialisme européen en Afrique noire de la fin des années 1920 au début des années 1930. Toutefois, pour des raisons diverses allant d’aspects institutionnels aux sensibilités personnelles, leur engagement ne paraissait pas tout à fait le bienvenu, d’où leur hésitation à placer la parole politique au premier plan et à assumer le rôle d’intellectuel engagé. Ils ont alors justifié leur démarche par l’expérience personnelle et singulière du voyage et par l’urgence du sujet de leurs récits. Les formes littéraires qui en résultent (grand reportage, journal intime de voyage, journal ethnographique) ont profondément modernisé le genre du récit de voyage dans un moment critique de son évolution.