“ZYX music”. Les dérives continentales de l’italo disco

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2018

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  • 20.500.13089/lt9p
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Philippe Birgy, « “ZYX music”. Les dérives continentales de l’italo disco », Volume !


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L’italo disco, en tant que champ de production musicale, a fréquemment été décrit comme le chaînon manquant entre le disco et les scènes musicales alternatives qui se développèrent en Amérique du Nord à la fin des années 1980. Son histoire sur une période d’environ huit ans est attestée par un très large éventail de productions qui témoignent d’une vitalité et d’une persistance remarquables. L’italo disco s’est certainement prêté à ces fins, mais c’est précisément sa capacité à jouer ce rôle de passeur qui pose problème : sans lien direct avec un substrat local, faisant fi de toute identité ou intégrité artistique et disposé à s’accommoder des circonstances de sa marchandisation, il ne semblait posséder aux yeux de ses détracteurs aucun des traits définitoires qui auraient pu en faire un vecteur de pratiques subculturelles collectives ou communautaires. Toutes les tentatives de description du genre ont été compliquées par le réseau intriqué des interactions et des influences croisées qui fragmentaient son unité supposée. Néanmoins, en pratique, et à toutes fins utiles, l’italo disco a permis le maintien d’une « culture des clubs » tout comme l’entretien d’un dialogue entre ses producteurs, ses auditeurs et ses usagers, toutes choses qui supposaient, bien que l’appellation elle-même fut disputée, l’établissement d’un « consensus » au sujet de son existence. Ce sont les éléments de ce discours polémique que nous souhaitons examiner ici afin d’envisager l’italo disco comme arrangement discursif et comme opérateur assurant par intérim la continuation d’une formation subculturelle antérieure.

Italo disco, as a field of musical production, has frequently been described as the missing link between Disco and the alternative electronic dancing scenes which developed in America in the late eighties. Its extreme vitality throughout a period of eight years (1979-1986) is evidenced by a very large range of productions, bearing proof to its continued existence. Certainly Italo disco has lent itself to such purpose and it is this very capacity which is at issue, because Italo disco did not possess any of the features which would have made it an efficacious operator of collective subcultural practice. Though a minor and deviant genre, it was also evidently a by-product of the consumer society without subcultural legitimacy, and could not claim for itself any authenticity. Nor did it endeavor to do so, thereby circumventing and problematizing the underground/mainstream dichotomy. All attempts at defining it as a genre have been thwarted by the complex criss-crossing of influences and interactions which fragment its supposed unity. But pragmatically, and to all purposes, the label Italo disco has obtained and generated a consensus around it, making it possible for listeners and users to communicate through it. Accordingly, it might be more conducive to a scholarly assessment to envisage Italo disco as a discursive arrangement, an operator in the structuration of subcultural constructs.

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