2023
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https://doi.org/10.4000/atlante.29583
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Aurore Ducellier, « El uso de la memoria antifranquista por ETA en series de ficción », Atlante
Dans cet article, je propose d’analyser comment certaines séries de (mini)fiction de la dernière décennie sur le terrorisme de l’ETA – en particulier El precio de la libertad et El asesinato de Carrero Blanco (2011), La línea invisible (2020) et, dans une moindre mesure, Patria (2020) – traitent l’héritage anti-franquiste complexe des débuts de l’ETA. À partir de la mythification de certaines figures de légitimation comme le poète Lauaxeta, de certains moments fondateurs de la lutte contre le franquisme et de certains membres devenus des héros de la cause sous le franquisme (Txabi Etxebarrieta, Mario Onaindia, Argala), les trois premières séries proposent une lecture médiatique des racines du terrorisme basque et la quatrième fait écho à cet héritage durant le terrorisme des années de plomb. Si elles s’inspirent parfois du discours mémorialiste de l’ETA sur ses propres victimes et martyrs – la figure du gudari, la guerre civile comme épisode du conflit ancestral – pour mieux en démontrer l’inexactitude, elles ont le mérite de remettre en cause certains clichés issus de la « bataille des récits » au point de mettre en péril la diffusion ou la réception de ces séries.