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Julien O’Miel, « Les recompositions d’une forme de « citoyenneté docker » », Cultures & conflits
Depuis les années 1990, les terminaux portuaires sont privatisés et le statut protecteur des dockers est remis en cause. Tout semble donc concourir à des processus de dépolitisation du travail. Pourtant, le cas du collectif autonome des travailleurs portuaires de Gênes, engagé dans une lutte contre la circulation des armes, donne à voir la persistance dans l’espace portuaire génois de mobilisations politiques radicales. À partir de ce cas, cet article interroge les recompositions d’une forme de « citoyenneté docker ». Ce collectif inscrit dans les luttes locales étudiantes et antifascistes entre en conflit avec le syndicat majoritaire pour intégrer un syndicat basiste visant à réintroduire de la conflictualité au port. Leur perspective radicale les amène suite à la publicisation de la circulation d’armes dans le port, à la constituer en cause. Prenant conscience de la force que leur octroie leur position au sein du capitalisme logistique en termes de filtrage de la marchandise indigne, ils s’insèrent dans l’espace européen des luttes antimilitaristes.