Les catastrophes, un prisme pour regarder le monde ordinaire

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2024

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  • 20.500.13089/vxu9
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Sandrine Revet et al., « Les catastrophes, un prisme pour regarder le monde ordinaire », In Situ. Au regard des sciences sociales


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L’entretien de Sandrine Revet, anthropologue spécialiste de l’anthropologie des catastrophes « naturelles » et de leur gouvernance, permet de saisir l’histoire et les enjeux épistémologiques de ce domaine de l’anthropologie. En revenant sur son parcours personnel, la chercheuse décrit les inflexions du chantier intellectuel qui prend la catastrophe comme objet de sciences sociales en analysant son déploiement et ses conséquences dans l’espace social et historique spécifique dans lequel la catastrophe advient. Elle évoque d’abord son travail pionnier sur des coulées de boue au Venezuela dans les années 1990 qui a amorcé, avec d’autres études menées au même moment sur d’autres terrains, un tournant anthropologique et critique des disaster studies. Sandrine Revet décrit ensuite les conditions méthodologiques du travail anthropologique sur les catastrophes, ainsi que la place de la comparaison dans le domaine, selon le moment de l’histoire, l’orientation disciplinaire choisie ou encore selon la nature de la catastrophe elle-même. Elle plaide finalement pour une approche ouverte et plurielle, afin de mieux comprendre les spécificités propres de chaque type de catastrophe et de chaque moment de crise, que la comparaison anthropologique permet de saisir, mais ne peut jamais réduire à des modèles prêts à penser. La complémentarité de l’histoire et de l’anthropologie en ce sens est primordiale.

Sandrine Revet is an anthropologist who is specialized in the anthropology of “natural” disasters and their government. The interview with her offers an account of the history and the epistemological issues of this particular field of anthropological studies. Looking back over her own career, she describes the inflections of the intellectual work in progress which takes disasters as an object of study for social sciences, analysing their impact and their consequences in the specific social and historic context in which the disaster takes place. She begins by talking about her own pioneering examination of mudslides in Venezuela, during the 1990s. Along with other research projects going on at the same time on different topics, this marked the beginning of an anthropological and critical turn in disaster studies. Sandrine Revet then goes on giving an account of the methodological approaches to disasters and of the importance of comparisons in this domain, according to different moments in time, the disciplinary orientation involved and, of course, the nature of the disaster itself. She argues for an open and plural approach, the better to understand the specificities of each sort of disaster situation and for each moment of crisis. Anthropological comparisons may help this understanding, but they cannot be reduced to off-the-peg models of thinking. Here, the complementarity of history and anthropology is primordial.

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