Les esclaves des boutiques alimentaires du Cap-Français à la fin du xviiie siècle : cadre matériel, organisation du travail, expérience

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2024

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  • 20.500.13089/vxv4
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Camille Cordier, « Les esclaves des boutiques alimentaires du Cap-Français à la fin du xviiie siècle : cadre matériel, organisation du travail, expérience », Bulletin de l’Association des historiens modernistes des universités françaises


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Résumé Fr En

Au Cap-Français, capitale économique de Saint-Domingue au xviiie siècle, toute production alimentaire, du pain aux confiseries, est fabriquée et mise en vente par les esclaves des boutiques de la ville. Si la mise au travail forcée des Africains déportés dans les plantations des Antilles françaises a souvent été étudiée, peu a été écrit sur ceux achetés par les bouchers, traiteurs et autres entrepreneurs des villes. Par le croisement des fonds de commerces alimentaires du Cap-Français avec les annonces de marronnage et de vente dans les Affiches Américaines et plusieurs mémoires publiés, il est possible de reconstituer l’organisation du travail des esclaves dans une unité de production urbaine, la boutique. La petite taille des ateliers, le partage du travail productif et non-productif entre hommes et femmes, l’autonomie concédée par leurs propriétaires configurent l’expérience matérielle et sociale des esclaves et leurs stratégies de résistance face à l’oppression des artisans esclavagistes.

In Cap-Français, the economic capital of Saint-Domingue in the 18th century, almost all food production, from bread to candies, was made and sold by enslaved in the city’s shops. While the forced labor of Africans deported to the plantations of the French West Indies has often been studied, little has been written about those purchased by butchers, caterers, and other city entrepreneurs. Through serial analysis of the food trade holdings of Cap-Francais, cross-referenced with advertisements in the Affiches Américaines and several published memoirs, it is possible to model the organization of slave labor in an urban production unit, the shop. The small size of the shops, the sharing of productive and non-productive work between men and women, the autonomy granted by their owners, configured the material and social experience of the enslaved, and their strategies of resistance in the face of the oppression of slave-owning artisans.

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