L’archivage des webdocumentaires historiques face à la disparition d’Adobe Flash Player, un défi entre passé et présent

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Annoncée en juillet 2017, la disparition programmée du logiciel Adobe Flash Player, devenue effective le 1er janvier 2021, a compromis l’accessibilité en ligne d’un large panel de webdocumentaires historiques mis en ligne dans les années 2000. Ces derniers avaient en effet été créés au moyen de programmes ou de formats Flash et ne peuvent ainsi plus être consultés sur les principaux navigateurs actuels. Cette annonce n’est évidemment pas passée inaperçue au sein des équipes de l’Institut national de l’Audiovisuel (INA) ou de la Bibliothèque nationale de France (BnF) en charge de la collecte et de la conservation du web français dans le cadre du dépôt légal depuis 2006. À travers le cas des webdocumentaires historiques, cet article documente, de l’intérieur, les stratégies déployées par les institutions pour collecter au mieux un pan de l’histoire du web désormais obsolète, et invite à considérer la pérennisation des dispositifs de médiation de l’histoire en ligne produits par les organismes d’enseignement et de recherche.

Announced in July 2017, the programmed withdrawal of the Adobe Flash Player software, which became effective on 1 January 2021, has compromised the online accessibility of a large panel of historical webdocumentaries put online in the 2000s. These were created using Flash programs or formats and can therefore no longer be consulted on the major current browsers. This announcement obviously did not go unnoticed by the teams of the Institut national de l'Audiovisuel (INA) or the Bibliothèque nationale de France (BnF) in charge of collecting and preserving the French web in the framework of legal deposit since 2006. Through the case of historical webdocumentaries, this article examines the tensions associated with archiving the web in the face of technological obsolescence, documents the strategies deployed by institutions to best collect a part of the history of the web that is now obsolete, and finally invites us to consider the sustainability of online history mediation devices produced by teaching and research organizations.