Poulantzas, SYRIZA et les antinomies de la politique de gauche dans les sociétés libérales

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Une lecture poulantzasienne de la montée et de la chute de SYRIZA comme force de gouvernement en Grèce permet de voir la faiblesse actuelle de l’État capitaliste aussi bien que l’incapacité de la gauche politique existante à dépasser le libéralisme. Le tournant autoritaire de l’État grec, s’appuyant de plus en plus sur des mécanismes coercitifs de contrôle, grandit à cause d’une crise de légitimité due à l’absence de réformes et au manque de dépense publique. Le gouvernement dirigé par SYIRIZA n’a pas été seulement incapable de rompre avec cet étatisme autoritaire, mais il a aussi échoué à surmonter, avec des conceptions clairement de gauche concernant ce qui est l’humain et ce qui est nécessaire pour mettre fin à la domination de classe, l’obsession libérale pour la souffrance humanitaire.

A Poulantzasian reading of the rise and fall of SYRIZA as a force of government in Greece reveals the current weakness of the capitalist state as well as the inability of the existing political left to go beyond liberalism. The authoritarian turn of the Greek state, relying increasingly on coercive mechanisms of control, is growing because of a crisis of legitimacy due to the absence of reforms and the lack of public spending. The SYIRIZA-led government has not only failed to break with this authoritarian statism, but has also failed to overcome, with clearly left-wing conceptions of what is human and what is necessary to end class domination, the liberal obsession with humanitarian suffering.