Une relecture du cas de Gaël

Résumé Fr En

Cette contribution propose une relecture de l’un des textes fondateurs de la didactique : Le cas de Gaël. Il s’agit d’en rappeler la problématique, en s’appuyant à la fois sur le texte de Brousseau et sur le commentaire qu’en donne Gérard Sensevy dans Le sens du savoir (2011). Nous souhaitons montrer que l’ingéniosité didactique de Brousseau, pour débloquer le rapport de Gaël aux mathématiques, comporte une dimension qui a été sous-estimée, et que pourrait intégrer l’anthropologie didactique et plus spécifiquement la Théorie de l’Action Conjointe en Didactique : les « phénomènes transférentiels ». Entre Brousseau et Gaël se joue quelque chose qui est constitutif de la relation didactique, et qu’une attention clinique peut souligner.

This contribution proposes a rereading of one of the founding texts of didactics: Le cas de Gaël. The aim is to recall the problematic, based both on Brousseau’s text and on Gérard Sensevy’s commentary on it in Le sens du savoir. We wish to show that Brousseau’s didactic ingenuity, in order to unblock Gael’s relationship to mathematics, includes a dimension that has been underestimated, and which could integrate didactic anthropology and more specifically the Theory of Joint Action in Didactics: the “transferential phenomena”. Between Brousseau and Gaël something is at play which is constitutive of the didactic relationship, and which a clinical attention can underline.