2008
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/w9s1
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https://doi.org/10.4000/sextant.3757
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Vanessa Gemis, « Du Katanga à Boitsfort. Roger Ransy et le double « voyage » de l’écriture », Sextant
En novembre 1934, le Lyceum Club de Belgique – un espace de rencontres intellectuelles et mondaines pour les femmes, créé en 1908 à Bruxelles – accueille dans ses locaux le « Salon de la femme coloniale ». L’événement a pour objectif d’« encourager les femmes artistes résidant à la colonie à poursuivre leurs travaux en vue de contribuer par la collaboration féminine à l’enrichissement du patrimoine colonial belge ». Cette approche enthousiaste de l’écriture féminine ne doit cependant pas dissimuler la réalité d’une époque tournée vers une vision essentialiste des sexes. Si l’entre-deux-guerres marque en Belgique l’efflorescence des lettres féminines, la littérature reste souvent perçue comme une activité contraire à la nature féminine. A travers le parcours singulier de Roger Ransy, la réflexion proposée tente de montrer de quelles manières les discours qui entourent les coloniales ont pu favoriser l’épanouissement d’une créativité féminine. Principale association à s’intéresser au sort des femmes installées au Congo belge, l’Union des femmes coloniales (UFC) paraît adéquate pour cerner l’idéologie qui accompagne la colonisation féminine. Son Bulletin a donc fait l’objet d’une lecture sous l’angle de la problématique abordée. Enfin, une deuxième partie étudie l’image féminine véhiculée par les écrits de Roger Ransy.