Témoignage d'un membre actif du groupe de la Saint Eloi à Auriol en Provence à la fin des années 1990

Résumé 0

Gabriel Arnaud est un agriculteur à la retraite qui a toujours vécu à Auriol. A 62 ans au moment de l'entretien, il est membre du groupe de la Saint-Eloi depuis 1987. Il est très attaché à la vie associative qui règne autour de cet événement festif. C'est en qualité de trésorier de l'association qu'il est interrogé par Nadège Barone, étudiante en maitrise d'histoire, qui rédige un mémoire sur la fête de la Saint-Eloi à Auriol. Il a adhéré au groupe parce que la Saint-Eloi célèbre l'utilité des animaux de traits, en particulier celle des chevaux, avec lesquels il a travaillé toute sa vie. Saint Eloi est aussi le saint des maréchaux-ferrants, des charretiers et des laboureurs. Grâce à un héritage et à un certain vécu, l'informateur se définit lui-même comme un lien entre l'ancienne célébration et celle d'aujourd'hui. Son père fut capitaine de la Saint-Eloi en 1913, la dernière à avoir été organisé avant 1984. Il l'a lui même été en 1994. Son récit met en avant les aspects historiques qui ont été réintroduit depuis : le rôle du "gaillardet", la définition de la "cavalcade", la place des femmes au sein de l'association ou encore la solidarité existante entre les différents groupes des villages provençaux. L'enquêtrice insiste beaucoup sur la masculinité de la Saint-Eloi. Son témoignage nous renseigne sur la symbolique de cette fête, sur son histoire et sur son importance à Auriol ainsi qu'en Provence, où elle est célébrée de toute part.