Un ingénieur technico-commercial et responsable commercial des ventes de la filiale Air Liquide SOAL en 1975, parle de ses relations professionnelles depuis son retour à Beyrouth (Liban) il y a 2 ans et demi

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Alain Battegay et al., « Un ingénieur technico-commercial et responsable commercial des ventes de la filiale Air Liquide SOAL en 1975, parle de ses relations professionnelles depuis son retour à Beyrouth (Liban) il y a 2 ans et demi », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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L’entretien se déroule avec un couple (la femme intervient de temps en temps), en présence d’un de leurs 2 enfants. Mariés en 1966, il s’agit de leur deuxième séjour au Liban. Pour le couple, il s’agit de leur deuxième séjour au Liban. La première fois, l’homme était venu en coopération militaire en tant qu’enseignant. Son épouse était également enseignante. Voulant quitter Paris et incité par une amitié du Liban, il a changé de société afin de pouvoir revenir en octobre 1973 à Beyrouth. Aujourd’hui, il travaille avec deux Français pour une petite filiale qui se nomme Air Liquide SOAL (Société d’Oxygène et d’Acétylène du Liban) en tant qu’ingénieur technico-commercial, responsable commercial des ventes. Il vend de l’oxygène pour les professionnels notamment dans le secteur médical et également du matériel de soudure. Le couple n’a pas eu de difficulté particulière d’adaptation. Ils sont rentrés 4 semaines en France l’été dernier et leurs proches leur ont posé de nombreuses questions relatives aux problèmes d’insécurité qui ne semblent pas les soucier particulièrement. Au Moyen-Orient, ils voyagent dès qu’ils le peuvent en mini-groupe d’amis français, logeant à l’hôtel ou chez l’habitant, préférant les baignades au bord de la mer au sport. Interrogé sur son activité professionnelle, l’homme confie ne pas s’expliquer comment la communauté libanaise apprécie autant les services des entreprises françaises, comme par exemple sa société qui possède 90% du marché. Il signale rapidement rencontrer des difficultés avec les 14 employés libanais qu’il gère, relativement âgés et qui ne sont pas “techniques”. Le couple a peu de fréquentations sociales, l’homme insiste notamment sur sa position de supérieur hiérarchique qui, selon lui, ne lui permet pas d’avoir des relations d’amitié avec ses employés. Concernant l’économie de sa société, il remarque une hausse des bénéfices depuis 1974, ce qui signifie une industrialisation du pays, et, parallèlement, il avoue que les tensions au Liban, sont favorables à son entreprise. En revanche, il remarque que les firmes françaises n’investissent plus autant au Liban que dans d'autres pays comme l’Algérie, l’Egypte, la Lybie ou encore la Syrie. D’après lui, le français n’aide en rien dans les affaires, seul l’anglais et l’arabe prédominent. Avec l’arrivée du colonel Nasser et le panarabisme, la situation économique est devenue instable. Il a peur des nationalisations massives. Il mentionne l’incohérence des taxes libanaises qui sont élevées. Les Libanais sont mal payés pour lui. La société libanaise freine les salaires. Il pense que la communauté française va quitter progressivement le Liban dans les 10 années à venir. Le concernant, il envisage de quitter le Liban dans un an car ce n’est pas assez intéressant d’un point de vue professionnel, mais le couple pense rester encore quelques années à l’étranger. Interrogés sur leurs avantages matériels au Liban, les époux les reconnaissent sans pour autant s’estimer satisfaits.

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