Bertrand Müller, historien, docteur en sciences sociales et directeur de recherches au CNRS, revient sur son parcours entre la Suisse et la France

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Date

10 avril 2019

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  • Calames-202163146186637
  • MMSH-PH-5848 [cote]
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Fonds ANR Histinéraires - La fabrique de l’histoire telle qu’elle se raconte [Fonds ou collection]




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Bertrand Müller et al., « Bertrand Müller, historien, docteur en sciences sociales et directeur de recherches au CNRS, revient sur son parcours entre la Suisse et la France », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Bertrand Müller a effectué des études de sociologie et d’histoire à l’Université de Lausanne, puis à l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris. Tout d’abord, il revient sur le contexte familial et social dont il est issu (il est le premier universitaire de la famille) et évoque son village natal en suisse romande, victime de la crise industrielle de 1979, ainsi que son engagement auprès des mouvements autonomistes. Bertrand Müller situe son goût pour l’histoire, et en particulier l’historiographie, à sa rencontre avec un enseignant très formateur dont il a été l’assistant en 1979. Ensuite, il raconte particulièrement ses recherches sur Lucien Fèbvre et comment il s’est engagé dans un processus d’édition de la correspondance entre l’historien et Marc Bloch par l’entremise de Pierre Nora en 1987. Il rend compte de ses relations avec les ayants-droit et les maisons d’édition Gallimard et Fayard. Le premier volume de la correspondance paraît en 1994 chez Fayard mais le succès n’est pas au rendez-vous. Bertrand Müller explique le manque de réception de l’ouvrage par le reflux de la conjoncture éditoriale ; le dernier volume paraît en 2004 et l’historiographie n’a pas pris en France. Il souligne aussi le net recul des “années Annales” en 1989, année qui constitue, selon lui, un tournant critique où ce sont les lieux de mémoire qui prennent le dessus. En 1998, il est nommé à un poste de chargé d’histoire de l’histoire à l’université de Genève. Il décrit aussi sa période de recherches sur André Varagnac, le folkloriste français puis sa collaboration avec Serge Wolikow, qui dirige un programme sur la question des archives en sciences humaines et sociales à la Maison des sciences de l'homme de Dijon. Il aborde à ce sujet la question de la collaboration avec les archivistes et la décrit comme compliquée au début mais finalement harmonieuse. Son entrée au CNRS l’amène à quitter la Suisse, où il n’a plus d’attache. Bertrand Müller explique son projet actuel sur les archives et l’histoire des régimes documentaires du Moyen- Age à nos jours. Il évoque aussi ses recherches et les outils utilisés sur les archives de Paul Otlet dans le cadre d’une ANR. Sollicité sur son rapport à l’écriture, il raconte comment il a structuré sa thèse, pour laquelle il s’est inspiré du roman de Italo Calvino “Si par une nuit d’hiver, un voyageur”. Par ailleurs, il souligne que l’écriture représente à ses yeux un intense plaisir, qui naît d’un long processus de maturation, puis de recherche, et finalement d’une phase finale d’écriture. En revenant sur sa carrière, Bertrand Müller souligne que le CNRS lui a permis de trouver une place qu’il n’aurait pas eue académiquement en Suisse. Enfin, il s’exprime sur sa collaboration avec François Dosse, Patrick Garcia, Christian Delacroix au sein du projet Histinéraires, sur la joie de sa famille au sujet de sa réussite sociale et professionnelle. Interrogé sur le métier qu’il aurait pu exercer, il mentionne celui d’architecte car il réunit trois aspects fondamentaux : la technique, l’artistique et le social.

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