Compte rendu oral des enquêtes menées auprès des administrations de l'hydraulique, de l'agriculture et du génie rural de la région de Tahoua, au Niger - Partie 1

Résumé 0

Dans le cadre de cinq séances collectives de travail, les enquêteurs prennent successivement la parole afin de rendre compte des entretiens récemment réalisés auprès de fonctionnaires des administrations de l'hydraulique, de l'agriculture et du génie rural. Jean-Pierre Olivier de Sardan prend régulièrement la parole en réaction aux interventions des orateurs et semble assurer la direction scientifique de ces sessions de travail. La mauvaise qualité ou l'altération secondaire des enregistrements ne permet que rarement de nommer et délimiter les participations de chaque groupe ou enquêteur. Les cinq premières minutes sont inaudibles. Ensuite, l’intervenant fait état de différents “flous” qui entravent le bon fonctionnement des administrations agricoles, hydrauliques et du génie rural. Le premier flou est juridique : le pouvoir des chefs de service n’est pas défini, et est donc facilement contestable. Un second flou réside dans la mauvaise délimitation des domaines de compétence des services et dans l’existence de “corps disparates”, les ingénieurs nigériens étant formés dans différents pays. Un troisième flou est celui des chaînes hiérarchiques : elles fonctionnent mal du fait des fortes mutations qui s’opèrent au niveau central, déclenchant une compétition néfaste entre services et administrations. L’informateur pointe également le manque de moyens qui sont attribués à des services, qui opèrent alors dans un cadre inapproprié et vétuste. Il continue avec la description d’une situation de fortes mutations d’un État local qui se démultiplie en même temps que les services et administrations qui le constituent voient leurs compétences faiblir et entrer en conflit. L’orateur préconise un travail sur l’histoire institutionnelle et le statut des différentes entités administratives afin de clarifier leurs rôles respectifs et les relations qu’elles doivent entretenir entre elles. Entre la 30e et la 49e minute, le propos est inaudible. On entend différentes personnes prendre la parole et échanger. L’intervenant continue son compte-rendu, évoquant une dynamique institutionnelle qui se joue entre fusion et séparation des domaines de l’agriculture et du génie rural. De ce fait, les “directeurs techniques” ne savent pas toujours à quelle direction se rattacher. Il insiste sur l’importance qu’il y a à expliquer ces complexités si l’on veut comprendre les administrations. L’enregistrement s’arrête subitement, avant la fin de la séance.