Compte rendu oral des enquêtes menées auprès des administrations de l'hydraulique, de l'agriculture et du génie rural de la région de Tahoua, au Niger - Partie 2

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Date

21 janvier 2003

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  • Calames-20220901110284311
  • MMSH-PH-5502 [cote]
  • F4081, F4082, F4087 [ancienne cote]
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Olivier de Sardan Jean-Pierre (1941-....) (coordonnateur) et al., « Compte rendu oral des enquêtes menées auprès des administrations de l'hydraulique, de l'agriculture et du génie rural de la région de Tahoua, au Niger - Partie 2 », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Résumé 0

Dans le cadre de cinq séances collectives de travail, les enquêteurs prennent successivement la parole afin de rendre compte des entretiens récemment réalisés auprès de fonctionnaires des administrations de l'hydraulique, de l'agriculture et du génie rural. Jean-Pierre Olivier de Sardan prend régulièrement la parole en réaction aux interventions des orateurs et semble assurer la direction scientifique de ces sessions de travail. La mauvaise qualité ou l'altération secondaire des enregistrements ne permet que rarement de nommer et délimiter les participations de chaque groupe ou enquêteur. La première moitié de l’enregistrement concerne surtout les administrations hydrauliques et agricoles alors que la seconde porte sur le génie rural. L’enregistrement est mal audible jusqu’à 1 heure 29 minutes. Dans ce laps de temps, on comprend tout de même qu’il est successivement question de formations professionnelles, de passage d’une direction départementale à une direction régionale de l’agriculture, de collaboration avec des partenaires internationaux, de la circulation verticale des rapports d’activités entre les différents services, ou encore des moyens accordés aux services de la Direction générale de la protection des végétaux (DGPV) du ministère de l'agriculture et de l'élevage. A partir de 32 minutes, l’intervenant donne la liste des différents services de la Direction Régionale de l’Agriculture. A 1 heure 16 minutes, Jean-Pierre Olivier de Sardan évoque le budget et les attributions de l’administration hydraulique, qui ne lui permettent pas de régler les problèmes mais seulement de les diagnostiquer. Ce sont les bureaux d’étude et les ONG qui interviennent matériellement, conduisant à affaiblir les services publics et déposséder l'État de ses compétences. Le débat se poursuit sur cette question, qui soulève, selon les intervenants, la question de la conciliation entre intérêt général et intérêts particuliers. A partir d’1 heure 29 minutes, l’enregistrement devient clairement audible. Jean-Pierre Olivier de Sardan relève que depuis la séance de la veille (5501 / 2020-01-20), personne n’a utilisé le terme "règlement”. Cette absence serait révélatrice d’un système où la sanction n’est pas fonction d’un règlement établi a priori, mais de variables informelles et non-maîtrisées, système qu’il nomme “bonne gouvernance informelle”. Puisque les financements manquent dans les administrations, on fait appel à l’extérieur, aux bureaux d’étude. Les pratiques des administrations sont ainsi non-autonomes et conditionnées par des valeurs non-étatiques. A 1 heure 31 minutes, la parole est donnée à un nouveau groupe. Un membre de celui-ci indique avoir réalisé trois entretiens. Le premier, auprès du conseiller technique du projet de mobilisation des eaux (premier responsable nigérien à avoir dirigé le génie rural de Tahoua, aujourd’hui à la retraite), aborde successivement : l’histoire du génie rural de Tahoua ; les relations entre ONG, bureaux d’étude et services techniques de l’Etat ; la démultiplication des services et les rapports entre les administrations de l’hydraulique, de l’agriculture et du génie rural ; les représentations et perceptions de ces administrations ; enfin l’avenir des services techniques de l’Etat. Le deuxième entretien (1h 44min) est réalisé auprès d’un mécanicien et d’un maître maçon du génie rural de Tahoua, interrogés en tant que “mémoires institutionnelles du génie rural”. En effet, si les chefs de service changent souvent, les agents de grade inférieur restent très longtemps en poste et constituent à ce titre des sources de qualité. Cet entretien met en évidence, selon les enquêteurs, la figure du “gorzo”, qu’ils tentent de traduire par “réformateur”, c’est-à-dire du bon chef de service, honnête et travailleur. Quelques noms sont donnés pour l’illustrer. Cet entretien montre encore pour eux que la représentation du génie rural est liée aux idées de transformation et d’évolution en milieu rural. Le troisième entretien (1h 51min), réalisé auprès d’un cadre du génie rural, est utilisé pour vérifier les autres entretiens. Le débat qui suit questionne la pertinence de la notion de “gorzo”. Ensuite, les participants tentent de dresser un bilan (1h 59 min) : la caractéristique de l'État local serait celle d’un pouvoir personnalisé focalisé sur un responsable qui établit des liens personnels avec les agents qui travaillent sous sa responsabilité. La conséquence est une informalisation de relations qui n’obéissent qu’aux rapports particuliers. Le son redevient très mauvais jusqu’à la fin. On comprend que le bilan se poursuit sur la question du “bon responsable” et sa comparaison avec celle du “gorzo”. En dernier lieu, la discussion porte sur l’organisation de la séance du lendemain. Il est prévu qu’elle portera elle aussi sur le génie rural.

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