Un enseignant-chercheur évoque l’accompagnement des personnes transgenres et en particulier transmasculines dans sa pratique médicale

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Date

24 mai 2021

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  • Calames-202305091533126210
  • MMSH-PH-7706 [cote]
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Allan et al., « Un enseignant-chercheur évoque l’accompagnement des personnes transgenres et en particulier transmasculines dans sa pratique médicale », Archives de la recherche & Phonothèque MMSH dans Calames


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Résumé 0

Interrogé par visioconférence, l’interviewé, enseignant-chercheur, revient sur son parcours d’étude jusqu’à la thèse en 2018 et son activité de recherche sur laquelle il revient durant l’entretien. Son discours est ponctué de nombreux détails techniques médicaux. Il s’est auto-formé sur la transidentité grâce à la communauté, par nécessité professionnelle. Face à ses premiers patients transgenres, il ne s’est pas senti en difficulté car il s’agissait en majorité de questions juridiques simples, sur la fertilité et la reproduction. Il était ouvert aux commentaires et ses patients le renseignaient. Il travaille dans un centre d’Assistance médicale à la procréation et il a dû sensibiliser ses collègues à la transidentité car ils n’y étaient pas confrontés jusqu’alors. En tant que spécialiste de l’endométriose, il trouve des points communs avec les souffrances des personnes transgenres. Au total, un cinquième de sa patientèle est transgenre, donc il se sent sur-sollicité. En effet, il traite les dossiers plus rapidement que les endocrinologues et, de ce fait, la communauté transgenre le recommande. Il estime ses collègues aptes à les accompagner s’ils s’auto-forment, mais peu souhaitent le faire par manque de temps. Dans son environnement professionnel, peu de ses collègues sont transphobes. Il a intégré l’association FPATH (anciennement SoFECT) six jours avant l’entretien, invité par un confrère. Il développe ensuite sur la gestion de l’égo face à l’approbation de ses patients, essayant de ne pas se considérer trop compétent. L’interviewé est ensuite interrogé sur la santé sexuelle des personnes transmasculines et commence par lire une de ses publications en cours où la transidentité est évoquée. Il aborde ensuite les modalités d’accès à la PMA et les problématiques de fertilité des personnes transmasculines. Il les décrit comme souvent en couple avec des femmes cisgenres et constate moins de souffrance mentale chez les hommes transgenres que les femmes transgenres. Une partie de son travail avec eux consiste à les renseigner pour pouvoir accomplir des démarches de PMA à l’étranger, mais il insiste sur la légalité de la démarche. Il aborde ensuite le profil type de patient transmasculin qui vient le voir pour une congélation d’ovules. Pour lui, la sexualité des hommes transgenres est moins diversifiée que celle des femmes transgenres, il développe sur ces différences de parcours. Interrogé ensuite sur les personnes non-binaires, il répond n’avoir reçu que des personnes dans le cadre d’un parcours MTF (male to female) et pas l’inverse. Il explique cela par sa spécialité en gynécologie et médecine de la reproduction. Il donne ensuite ses prescriptions sur la santé sexuelle des personnes transmasculines. Il conclut en affirmant qu’il faudrait dresser une cartographie des centres de soin compétents en transidentité et que les patients puissent communiquer sur les difficultés rencontrées dans leur traitement avec ces praticiens. L’entretien se termine par un échange sur son expérience professionnelle et les questions socio-démographiques de l’étude.

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